La présentation de la draisienne à Paris le 5 avril 1818 est un événement primordial dans l’histoire des deux-roues.
Il n’a jamais été commémoré : son centenaire tomba à la fin de la Grande Guerre et les 150 ans en Mai 68. Aussi, était-il essentiel de célébrer les 200 ans de la naissance du premier cycle, au cours d’une journée commémorative, qui a été fixée le lundi 2 avril 2018.
Cinq participants, en costume d’époque – Keizo Kobayashi, Alain Cuvier, Bruno Guasconi, Guy Gaudy et Martin Hauge – feront un périple historique en draisienne (5,5 km environ) pour se rendre sur les lieux emblématiques du Baron Drais à Paris ; le rendez-vous de départ est fixé à 14h place de l’Odéon, proche du Jardin du Luxembourg. L’historien Francis Robin fera un commentaire historique sur chaque site.
Un peu d’histoire :
Le dimanche 5 avril 1818, furent présentées pour la première fois en France, au jardin du Luxembourg, des draisiennes ou vélocipèdes.
Cette machine, inventée en 1817 par le Baron Karl Drais, originaire de Karlsruhe, était connue en Allemagne sous le nom de Laufmaschine (machine à courir). Elle fut brevetée en France en février 1818 sous le nom de vélocipède (du latin vélox = rapide, pedes = pieds).
Elle consistait en un véhicule à deux roues mu par la poussée alternative des deux pieds sur le sol et dirigé par un gouvernail ou timon (guidon).
En raison de la nouveauté de l’engin, cette démonstration attira une foule considérable, environ 3 600 spectateurs ; la moitié de la recette fut remise aux victimes de l’incendie de l’Odéon.
Son organisateur, Jean Garcin, avait annoncé que les draisiennes parcourraient 300 toises, soit environ 600 mètres, en 3 minutes. Malheureusement, un enfant courut plus vite que la nouvelle machine ! Et Le Journal de Paris affirmera le lendemain : Le vélocipède est bon tout au plus pour faire jouer les enfants dans un jardin.
Tout le cyclisme est parti du jardin du Luxembourg : la draisienne ou vélocipède sera le précurseur du vélocipède à pédales lancé à Paris dans les années 1860.
Rapidement l’expression vélocipède à pédales sera supplantée par le terme vélocipède tout court (exemple, la revue Le Vélocipède illustré) ce qui engendra et engendre encore quelques confusions. C’est pourquoi il est préférable d’employer le terme draisienne.
Paris est donc depuis 200 ans la capitale historique du vélo, le véhicule le plus utilisé au monde.
Le périple parisien :
- Lundi 2 avril à 14h00. Rendez-vous devant le théâtre national de l’Odéon.
Itinéraire : Rue de l’Odéon, Carrefour de l’Odéon, Rue de l’ancienne Comédie, Rue St-André des Arts
- Vers 14h10 arrêt au 66 rue Saint-André des Arts où habitait Jean Garcin, dépositaire de la draisienne en France et organisateur de la démonstration de la draisienne au Jardin du Luxembourg.
Itinéraire : Place St-André des Arts, Place St-Michel, Pont St-Michel, Boulevard du Palais
- Vers 14h30 arrêt à l’emplacement de l’ancien n°47 quai de l’Horloge où habitait Louis-Joseph Dineur, dépositaire du brevet du Baron Drais.
Itinéraire : Pont Neuf, Rue du Pont Neuf et Place M. Quentin (traversée du jardin des Halles vers Saint-Eustache), Rue Montmartre, Boulevard Montmartre
- Vers 15h arrêt devant le théâtre des Variétés, 7 Boulevard Montmartre où fut joué dès le 2 mai 1818 la pièce satirique d’Eugène Scribe Les Vélocipèdes ou la poste aux chevaux.
Itinéraire : Rue Chauchat, Rue de Provence, Rue Taitbout (où habitait Georges de La Bouglise), Rue de Châteaudun, Place d’Estienne d’Orves, Rue Saint-Lazare
- Vers 15h30 devant le jardin de Tivoli où le Baron Drais lui-même fit une démonstration le 21 octobre 1818.
- 16h00 arrivée au n° 86, rue Saint-Lazare, devant le porche où est gravé le nom de TIVOLI.
Les organisateurs : Keizo Kobayashi et Francis Robin
Avec la collaboration de Guy Gaudy et de Brigitte Olivier pour la communication
Contact : Keizo Kobayashi, kobayashikeizo@gmail.com